Le chiot quitte le seul environnement qu'il connaisse, sa fratrie, les adultes de la meute (dont sa mère) l'être humain dont il connaît la voix et l'odeur depuis sa naissance. Il va voyager, parfois longuement, avec des inconnus, arriver dans un environnement totalement nouveau avec des bruits, des odeurs qui lui arrivent d'un coup. Il y a de quoi être vraiment stressé... Il faut aussi savoir que, pour un chiot, l'inconnu c'est le danger. Il est donc important de lui faciliter ce passage du nid de naissance à sa nouvelle vie et de diminuer les sources de stress.

1) Le moment :

Choisissez, pour accueillir votre chiot, un moment durant lequel vous serez disponible pour lui. Ce serait mal venu de le laisser seul  dès son arrivée chez vous parce que vous avez un rendez-vous.

De même, choisissez un moment de calme. Attendez au moins une semaine avant de remplir la maison d'enfants et de visiteurs bruyants.

Ne prévoyez pas de l'exhiber en faisant un détour par la maison des copains. Rentrez directement pour ne pas allonger le trajet déjà pénible pour un chiot.

Enfin, prévoyez de venir le chercher le plus tôt possible dans la journée. Il aura du temps pour découvrir son nouvel environnement et commencer à se l'approprier. Il pourra se familiariser avec les habitants de la maison et ne plus les considérer comme des étrangers potentiellement dangereux. Il se fatiguera, poussé par sa curiosité et, même s'il fait quelques petites siestes, il sera bien fatigué le soir venu ce qui lui permettra de'avoir une nuit plus paisible.

2) Le voyage : 

Le chiot a été habitué à dormir dans une caisse de transport et donc il est préférable de le faire voyager dans ce type de contenant. Il s'y sentira davantage protégé que dans les bras d'un inconnu. Il a également moins de chance d'être malade si la caisse est adaptée. (voir la page Transport)

Un arrêt peut être prévu avec une sortie rapide mais une alèse danns la caisse sera bienvenue pour protéger le couchage et de permettre de nettoyer facilement en cas de petit "accident".

Vous pouvez également prévoir un peu d'eau et une petite gamelle.

3) L'arrivée à la maison :

Vous pouvez commencer par le jardin si vous en avez un car après ce voyage, le chiot peut s'être retenu (ou pas) et avoir un besoin urgent à faire. Si c'est le cas, félicitez. Il n'est jamais trop tôt pour bien faire. Ne vous attardez pas et, en hiver, ne laissez pas le temps au chiot de prendre froid.

La maison aura été préparée à l'avance avec un endroit rassurant pour dormir (éventuellement sa caisse de transport), une gamelle d'eau à proximité, un ou deux jouets, pas davantage. La maison doit être paisible, demandez donc à l'adolescent de baisser son hard rock en lui expliquant que le bruit est multiplié par 4 pour l'oreille sensiible du chien et que ce peut être une souffrance.

Présentez au chiot la pièce où se trouvent ses affaires et éviter de lui faire visiter la maison dans un premier temps. Dans quelques heures, vous pourrez lui montrer la chambre si vous désirez qu'il y dorme avec vous.

S'il y a des endroits défendus, fermez les portes dans un premier temps. .Le jour d'arrivée du chiot  ne sera pas un bon jour d'apprentissage.

Laissez ensuite le chiot explorer la pièce sans intervenir. Ne jouez pas avec lui mais vous pouvez lui parler d'une voix apaisante.

Les présentations aux habitants poilus de la maison seront faites par terre et un par un. Laissez le temps au chiot de s'haituer à un chien avant de laisser entrer toute la meute.

4) La première nuit :
Le chiot a toujours dormi collé à sa mère puis à ses frères et soeurs. On comprend tout à fait son stress dès lors qu'il n'a plus cette possibilité. Le contact physique est nécessaire au bien-être du chiot, tout comme comme la nourriture est nécessaire à son développement physique. Il ne viendrait pas à l'idée de tout être normal de priver le chiot de nourriture, pourquoi acceptons-nous si facilement de le priver du contact physique.
Lorsqu'il y a un copain chien, le chiot va chercher le contact physique avec celui-ci et si l'aîné l'accepte, la nuit se passera très bien.
Si ce n'est pas le cas, le chiot va chercher le contact physique avec le nouveau maître. S'il l'obtient, la nuit se passera bien, sinon, il va pleurer sa détresse.
Autrefois, on le laissait pleurer ainsi durant des heures, voir plusieurs nuits jusqu'à ce qu'il accepte. On finit par se faire à tout...
Pour moi, il s'agit de cruauté envers l'animal.
Pour un chiot qui arrive qui ne connaît pas l'environnement, qui vient de perdre tout ce qu'il connaissait, tout ce qui le rassurait, c'est cruel de lui refuser ce contact physique.
Deux solutions acceptables s'offrent à vous si vous n'avez pas d'autre chien :

• - Vous prenez le chiot avec vous, sur une alèse (on ne sait jamais). La nuit se passe bien et dès l'aube, sans lui laisser poser une patte au sol, vous l'emmenez dehors pour qu'il fasse pipi.

• - Vous mettez le chiot dans sa caisse de transport (s'il y est déjà habitué par l'éleveur), à côté de votre lit et vous n'hésitez pas à parler régulièrement au chiot s'il s'agite pour qu'il sache que, même s'il n'y a pas de contact physique, il n'est pas tout seul.

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